Comment éviter que les enfants aient peur des monstres
De nombreuses personnes ont eu peur des monstres nocturnes pendant leur enfance. L'imagination fertile est la responsable principale. Par ailleurs, les enfants font souvent des cauchemars sur des réalités quotidiennes totalement innocentes. Une bonne façon de résoudre ces problèmes est de donner à votre enfant l'impression de pouvoir maitriser ses peurs ou les choses qui l'effraient. En général, la thérapie n'est pas nécessaire, car la plupart des peurs et des angoisses partent au bout de quelques semaines ou mois. Et après tout, même pour les adultes, la nuit peut être effrayante.
Explorer la pièce
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Cherchez des monstres. Demandez à votre enfant où il pense qu'il y a des monstres (sous le lit, dans l'armoire, etc.). Cherchez ensuite les monstres ensemble et montrez à votre enfant qu'ils n'existent pas.
- Vous ne devez pas simplement dire : « Il n'y a rien, endors-toi. » Vous ne devez pas non plus justifier les peurs de l'enfant en faisant semblant que les monstres sont là et que vous pouvez les chasser. La meilleure façon d'affronter la peur est de montrer physiquement à votre enfant qu'il n'y a pas de monstre et qu'il n'a rien à craindre.
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Surmontez la peur de la nuit ensemble. Lorsqu'il fait noir, l'imagination peut faire des siennes. Passez du temps avec votre enfant dans sa chambre le soir et trouvez des ombres, des formes effrayantes ou d'autres choses qui pourraient lui faire peur. Pour chaque élément trouvé, expliquez et montrez à l'enfant que ce n'est pas un monstre. Si votre enfant a la preuve physique que ce qu'il voit n'est pas un monstre, il aura moins peur de s'endormir.
- Entrez dans sa chambre la nuit et allumez une veilleuse ou une lampe à la lumière tamisée. Cherchez des monstres ensemble. Si votre enfant croit en voir un, montrez-lui qu'il s'agit simplement de l'ombre d'une chaise, du bureau, d'une lampe, etc. Il n'y a rien à craindre.
- Allongez-vous ensemble dans le lit et écoutez les sons des monstres. Demandez à votre enfant d'identifier les bruits qui lui font peur. Lorsque vous en entendez un, dites-lui exactement ce que c'est de manière à ce qu'il sache ce dont il s'agit s'il l'entend à nouveau.
- Mettez-vous à genoux de façon à avoir la tête à la même hauteur que celle de votre enfant. Regardez les choses depuis son point de vue. Lorsqu'il vous dit que quelque chose lui fait peur, expliquez-lui ce que c'est. Si possible, déplacez les articles qu'il peut prendre pour des monstres, comme les meubles ou les vêtements accrochés sur des cintres. Faites-le pendant que l'enfant vous regarde et montrez-lui la façon dont vous avez modifié les lieux.
- Branchez une veilleuse afin que l'enfant puisse voir ce qu'il y a autour de lui et se sentir rassuré.
Créer une impression de contrôle
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Donnez une impression de contrôle à votre enfant. Plus il pourra maitriser son environnement nocturne, moins il risquera d'avoir peur des monstres. Lorsque votre enfant affronte ses peurs (par exemple, lorsque vous regardez dans l'armoire ensemble), félicitez-le et récompensez-le. Essayez de faire cela chaque nuit. Lorsque l'enfant commence à avoir moins peur, demandez-lui de regarder dans l'armoire seul, mais restez dans sa chambre. Apprenez-lui à développer son courage petit à petit.
- Lorsque votre enfant parvient à affronter ses peurs, félicitez-le et encouragez-le en lui disant qu'il est courageux. Par exemple, vous pourriez lui dire : « Oh, tu es très courageux ! Tu as regardé dans l'armoire tout seul ! Je parie que tu pourrais faire face à n'importe quelle situation effrayante ! », ou encore « Tu as passé toute la nuit dans ta chambre, je suis fier de toi ! »
- Il peut être utile de trouver un plan pour si vous êtes absent (par exemple, si l'enfant se réveille après un cauchemar). Vous pouvez lui apprendre des moyens de se calmer, comme des techniques de respiration lente (dites-lui d'imaginer qu'il gonfle ses poumons comme des ballons puis les dégonfle) ou de visualisation (dites-lui d'imaginer qu'il se trouve dans un lieu tranquille et rassurant, comme un nuage qui flotte) .
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Donnez un compagnon à votre enfant. Il peut utiliser un animal en peluche pour se rappeler physiquement qu'il ne risque rien. Dites-lui de serrer ou de caresser sa peluche lorsqu'il a peur et de se concentrer sur sa texture douce et douillette et l'impression de sécurité qu'elle procure. L'enfant apprendra ainsi à se calmer tout seul.
- Attribuez une fonction à l'animal en peluche pour rappeler à votre enfant que les monstres n'existent pas. Dites à l'enfant que lorsqu'il a peur, il n'a qu'à toucher sa peluche pour se rappeler ce qui est réel. Il peut se dire : « Cette peluche existe. Les monstres n'existent PAS ! »
- Il peut également être utile d'utiliser la visualisation. Votre enfant pourrait imaginer que maman, papa, un grand frère ou une grande sœur se trouvent dans la pièce avec lui.
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Parlez à votre enfant de choses qui l'aident à se sentir en sécurité. Au lieu de vous concentrer sur les monstres, concentrez-vous sur des éléments rassurants. Vous pourriez brancher une veilleuse, laisser la porte ouverte, etc. Discutez avec votre enfant pour trouver une solution qui réduira sa peur.
Parler des craintes
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Parlez de la réalité et de l'imagination. Utilisez un exemple moins effrayant que les monstres. Trouvez quelque chose que votre enfant a créé ou aime et parlez de la différence entre la réalité et l'imagination.
- En journée, demandez à votre enfant de dessiner les monstres qu'il imagine la nuit. Prenez ensuite le temps d'en parler avec lui afin d'aider à rendre le monstre moins mystérieux.
- Si votre enfant aime dessiner des voitures spéciales ou amusantes, dessinez une voiture farfelue qui ne pourrait jamais exister et demandez à l'enfant s'il a déjà vu une voiture aussi bizarre. Expliquez-lui comment vous avez utilisé votre imagination pour dessiner cette voiture. Expliquez-lui ensuite le même concept avec les monstres.
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Reconnaissez sa peur. Si vous ne prêtez pas attention aux craintes de votre enfant, que vous ne les prenez pas au sérieux ou que vous tentez de les étouffer, l'enfant pensera simplement qu'il n'est pas normal. Si vous ne prenez pas sa peur au sérieux, il risque de continuer de croire aux monstres, mais de ne plus vouloir vous en parler.
- Évitez de dire des choses comme « les grandes filles ne croient pas aux monstres », « ne fais pas le bébé » ou encore « si tu ne dors pas, le croque-mitaine viendra te chercher pendant la nuit ». Créez plutôt un lien avec lui en lui disant que lorsque vous étiez jeune, vous croyiez également aux monstres et qu'il finira lui aussi par vaincre ses peurs.
- Regardez des films comme Monstres & Cie ou lisez des livres comme Max et les Maximonstres qui pourraient aider à réduire la peur des monstres. Si votre enfant a peur d'une partie du film ou de l'histoire, prenez le temps d'en discuter avec lui.
- Jouez aux monstres. Faites semblant que vous ou votre enfant êtes un monstre et amusez-vous. Utilisez des masques ou des déguisements pour rendre le jeu plus réaliste, mais assurez-vous que l'enfant garde le contrôle et s'amuse. Ce devrait être une activité divertissante pour lui donner une nouvelle perspective qui n'est pas effrayante.
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Consultez un thérapeute. Si les angoisses nocturnes et la peur des monstres de votre enfant deviennent trop graves ou commencent à se manifester en journée, il faudra peut-être que vous fassiez appel à un psychologue pour mieux identifier et traiter ces craintes.
- Comprenez bien la différence entre une crainte et une phobie. Si votre enfant a seulement peur des monstres la nuit, lorsque vous éteignez la lumière et fermez la porte, il s'agit probablement d'une simple crainte. S'il refuse d'entrer dans sa chambre et devient angoissé dès que le soleil se couche, il souffre sans doute d'une peur irrationnelle et incontrôlable, ou phobie.
- Les craintes durent quelques semaines voire quelques mois, mais si votre enfant a peur pendant plus de six mois et que son état commence à empirer, agissez avant que son développement psychologique en souffre.
- Des études ont démontré que les enfants qui ont extrêmement peur la nuit souffrent souvent d'angoisses diurnes, sont impulsifs ou ont des problèmes d'attention anormaux. Si ces peurs et ces angoisses commencent à perturber les activités quotidiennes normales de votre enfant, consultez un pédiatre ou un psychologue pour enfants.
- Ce problème peut survenir dans les enfants de tous âges, même les nourrissons.
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