Comment vivre avec une personne qui souffre du trouble émotionnel compulsif (TOC)

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Le trouble émotionnel compulsif (TOC) est un trouble d’anxiété qui conduit une personne à être obsédée par certains aspects spécifiques de la vie qu’elle trouve dangereux, potentiellement mortels, embarrassants ou irréversibles. Les troubles émotionnels compulsifs d’une personne qu’on aime peuvent souvent influer sur l’espace de vie commun, la routine quotidienne et sur les questions pratiques de la vie quotidienne. Apprenez à aider une personne qui souffre de TOC en identifiant les symptômes, en développant des interactions de soutien et en vous accordant du temps.

Aider votre proche dans son train de vie

  1. Évitez les comportements incitatifs. Un membre de votre famille ou un proche qui souffre de TOC peut considérablement influer sur l’atmosphère familiale. Il est donc très important de savoir les comportements qui réduisent l’anxiété, mais qui influent négativement sur la continuité du cycle du trouble émotionnel compulsif. Il est tentant pour les membres de la famille de prendre part aux rituels de la personne, et d’influer négativement sur la continuité de ses rituels. En habituant votre proche à ce train de vie, vous perpétuez son cycle de peur, d’obsession, d’anxiété et de compulsion.
    • En fait, certaines recherches ont montré que le fait de vous adapter aux exigences de la personne afin de vous plier à ses rituels ou de modifier ses pratiques peut déclencher les pires symptômes de troubles émotionnels compulsifs.
    • Au nombre des rituels que vous devrez arrêter d’encourager, il y a le fait de répondre à des questions répétitives, de rassurer l’intéressé par rapport à ses peurs, de lui imposer de s’asseoir au diner ou de demander à d’autres personnes de faire plusieurs fois certaines choses avant de servir le repas. Il est très facile d’en finir avec les comportements incitatifs, car les rituels et les comportements du mal-portant sont perçus comme inoffensives.
    • Toutefois, si la complicité a été de mise pendant un long moment, le fait de tout arrêter de façon soudaine pourrait être précoce. Faites savoir à l’intéressé que vous diminuerez votre niveau d’implication dans son quotidien. Fixez ensuite une limite pour le nombre de fois que vous lui porterez votre aide en une journée. Réduisez ensuite progressivement le nombre de fois, jusqu’à ce que vous ne participiez plus du tout à ses rituels.
    • Il pourrait être utile pour vous de garder un carnet pour noter le moment où les symptômes surviennent ou s’empirent. Cela est surtout utile lorsque le mal-portant est un enfant.
  2. Gardez votre programme habituel. Bien qu’il s’agisse d’une situation très stressante pour la personne malade et qu’il sera difficile de ne pas succomber à ses désirs, il est important que vous et tout son entourage continuiez de vivre votre vie comme si de rien n’était. Entendez-vous sur le fait que l’état de ce proche n’influera pas sur les habitudes et les différents programmes de la famille. Assurez-vous de faire comprendre à votre proche que vous êtes là pour l’aider, et que vous voyez que sa souffrance est réelle, mais que vous ne pouvez pas supporter ses rituels.
  3. Demandez à ce que votre proche limite les comportements de TOC à certaines zones de la maison. Si ce dernier s’engage dans ces comportements, demandez à ce que cela se produise dans des pièces spécifiques de la maison. Faites en sorte qu’il ne fasse pas ses rituels dans les salles communes. Par exemple, si votre proche a envie de vérifier que les fenêtres sont bien fermées, suggérez-lui de le faire dans la chambre à coucher ou dans la salle de bain, et non dans le salon ou dans la cuisine.
  4. Aidez votre parent à se distraire. Lorsque ce dernier ressent l’envie d’agir de manière compulsive, vous pouvez lui venir en aide en l’amenant à se promener ou à écouter de la musique.
  5. Ne lui collez pas une étiquette et ne le blâmez pas pour son TOC. Essayez d’éviter de coller une étiquette à votre proche en raison de son trouble. Évitez de blâmer ou de fustiger votre parent lorsque son comportement devient frustrant ou insupportable. Cela n’est pas bénéfique pour votre relation ni pour la santé de votre proche.
  6. Créez un environnement propice pour votre être cher. Peu importe le sentiment que vous évoque le TOC, vous devez vous montrer encourageant. Posez des questions à votre proche sur sa peur spécifique, son obsession et ses compulsions. Demandez-lui de vous dire comment vous pouvez l’aider à réduire un symptôme (en dehors du fait de vous plier à ses rituels). Expliquez-lui calmement que les compulsions constituent un symptôme du TOC et dites-lui que vous ne voulez pas l’encourager à les développer. Ce petit rappel pourrait être ce dont il a besoin pour résister cette fois-ci aux compulsions, ce qui peut conduire à plusieurs moments où il serait en mesure d’y résister.
    • Cela est très différent du fait de s’adapter au mode de vie de votre proche. Se montrer compréhensif ne veut pas dire que vous acceptez ses comportements. Cela signifie que vous tenez la personne responsable pour ses actes, mais d’une façon encourageante, et que vous lui donnez un réconfort lorsqu’elle en a besoin.
  7. Impliquez la personne dans les prises de décisions. Il est important que votre proche se sente impliqué dans les décisions qui sont prises par rapport à son trouble. Cela est particulièrement efficace dans le cas d’un enfant présentant un trouble émotionnel compulsif. S’il s’agit par exemple d’un enfant, essayez de savoir s’il veut parler de son problème à ses professeurs.
  8. Fêtez chacune de ses avancées. Surmonter un TOC peut être fastidieux. Lorsque votre être cher fait de petits progrès, félicitez-le. Même si cela semble n’être qu’une petite étape, comme le fait de ne pas pouvoir vérifier les lumières avant d’aller au lit, sachez que votre proche fait des progrès.
  9. Cherchez des façons de réduire le stress dans le cercle familial. Très souvent, les membres de la famille s’impliquent dans les rituels de leur proche dans l’effort de réduire la souffrance de ce dernier ou d’éviter toute confrontation. Évacuez le stress en encourageant les membres de votre famille à apprendre les techniques de relaxation comme le yoga, la méditation de pleine conscience ou les exercices de respirations profondes. Encouragez-les à s’exercer, à avoir de saines habitudes alimentaires et à dormir suffisamment. Tout ceci peut réduire le stress et l’anxiété.

Prendre soin de vous-même

  1. Trouvez un groupe de soutien. Trouvez du soutien pour vous-même dans un groupe ou à travers une thérapie de famille. Ces associations pourraient vous aider à mieux gérer vos frustrations, et à savoir plus sur les TOC.
    • L’Association française de personnes souffrant de troubles obsessionnels et compulsifs organise dans différentes villes françaises des rencontres et d’entraides pour s’informer.
  2. Envisagez de suivre une thérapie de groupe. Cela peut être utile en ce que le thérapeute pourrait vous renseigner sur le trouble obsessionnel et compulsif, et faire un planning pour redonner de l’équilibre au système familial.
    • Une thérapie familiale permet d’examiner le système familial et d’évaluer les relations entre les membres de ladite famille pour essayer de comprendre quelles sont les comportements, attitudes et croyances qui contribuent également au problème. Pour le TOC, il peut s’agir de déterminer quel membre de la famille contribue énormément à réduire l’anxiété, ceux qui ne participent pas au rétablissement du malade, les heures de la journée qui sont les plus dures pour le proche souffrant de TOC et pour les autres membres, ainsi que les raisons qui expliquent cela.
    • Votre thérapeute peut aussi faire des suggestions quant aux comportements qui ne renforceront pas les rituels, ainsi que ce que vous devriez plutôt faire pour aider votre proche.
  3. Passez du temps loin de votre proche. Accordez-vous du temps loin de votre proche pour vous détendre. Il arrive que le fait de s’inquiéter de la situation de votre être cher vous donne l’impression de souffrir aussi de trouble émotionnel compulsif. Passer du temps loin de ce dernier vous donne un moment de détente et de réorientation afin d’être mieux préparé à lutter contre les agents stressants de l’anxiété de votre proche et de ses agissements.
    • Prévoyez des sorties entre amis une fois par semaine afin de vous donner un petit répit loin de votre proche. Autrement, trouvez votre propre espace où vous pouvez déstresser à la maison. Cachez-vous dans votre lit et lisez un livre ou trouvez du temps pour prendre un bon bain moussant lorsque votre proche est absent.
  4. Poursuivez vos intérêts propres. Ne soyez pas tellement absorbé par la condition de votre proche au point d’oublier de mener vos activités favorites. Dans toute relation, il est important que vous ayez vos propres centres d’intérêt séparés de ceux de l’autre personne, et lorsque vous avez affaire à une personne souffrant de TOC, il est très important que vous ayez vos propres passe-temps.
  5. Souvenez-vous que vos sentiments sont normaux. Gardez à l’esprit que le fait de se sentir à bout, en colère, anxieux ou confus à propos de votre proche est un sentiment tout à fait normal. Le trouble émotionnel compulsif est une affection délicate qui produit souvent de la confusion et de la frustration chez les personnes qui y sont confrontées. Il est important de vous intéresser à ces frustrations et sentiments sur l’état de santé en question, et non à la personne que vous aimez. Bien que son comportement et son anxiété puissent devenir irritants et accablants, gardez à l’esprit que votre proche ne constitue pas le TOC en question. C’est bien plus que ça. Assurez-vous de faire cette distinction afin de prévenir des différends ou de l’amertume à l’égard de votre être cher.

Suggérer l’aide d’un professionnel à votre proche

  1. Suggérez à votre proche de faire un diagnostic. Avoir un diagnostic professionnel peut aider votre proche à gérer le problème et à commencer par le traiter. Commencez avec le docteur de la personne. Celui-ci fera des analyses complètes de laboratoire et un examen psychologique. Avoir des pensées obsédantes ou montrer des attitudes compulsives « ne » signifie pas que vous avez un TOC. Pour souffrir de ce trouble, vous devrez être dans un état de détresse où les compulsions et les pensées portent atteinte à votre quotidien. Pour être diagnostiqué avec un TOC, il faut au préalable remarquer des obsessions ou des compulsions, ou même les deux. Voici des symptômes que vous devez présenter lors d’un diagnostic professionnel.
    • Les obsessions incluent des pensées ou de fortes envies permanentes. Elles sont aussi inopportunes et viennent s’immiscer dans votre quotidien. Ces obsessions peuvent causer une énorme détresse.
    • Les compulsions sont des comportements ou des pensées qu’un individu ne cesse de répéter. Il peut s’agir du fait de se laver les mains ou de compter les doigts. La personne sent qu’elle doit se plier à des règles très dures qu’elle s’est imposées elle-même. Les personnes qui sont atteintes de TOC ont recours à ces compulsions afin de pouvoir réduire l’anxiété ou dans l’espoir d’empêcher qu’une chose se produise. De manière générale, les compulsions sont irraisonnables et inefficaces pour ce qui est de réduire l’anxiété ou pour se prémunir.
    • Les obsessions et les compulsions prennent généralement plus d’une heure par jour ou empiètement même sur le déroulement d’une journée.
  2. Encouragez votre proche à consulter un thérapeute. Le TOC est une maladie vraiment délicate qui requiert souvent l’aide d’un professionnel à travers une thérapie et la prescription de médicaments. Il est important que vous encouragiez votre proche à chercher de l’aide d’un thérapeute pour l’aider à contrôler ses comportements. La thérapie comportementale cognitive (TCC) est une méthode thérapeutique qui peut s’avérer très utile dans le traitement des TOC. Un thérapeute utilisera cette méthode pour aider les individus à changer la façon dont ils perçoivent les risques et à affronter leurs peurs.
    • La TCC aide les personnes souffrant de TOC à revoir leur perception du risque potentiel qui influence leurs obsessions, dans le but de créer une perception beaucoup plus réaliste de leur peur. De plus, le TCC aide à examiner l’interprétation que l’individu fait de ses pensées intrusives, parce que c’est souvent l’importance qu’il accorde à ces pensées et la façon dont il les interprète qui causent l’anxiété.
    • La thérapie comportementale cognitive s’est avérée être efficace pour 75 % des patients atteints de TOC.
  3. Pensez à la thérapie de désensibilisation systématique, encore appelée thérapie d’exposition avec prévention de la réponse. Une partie de la TCC peut aider à réduire les rituels et les comportements qui surviennent lorsque l’on est confronté à des images de peurs, à la pensée ou à une situation. Cette partie de la TCC est appelée thérapie d’exposition avec prévention de la réponse.
    • Ce type de traitement expose progressivement l’individu à ce dont il a peur ou à ce qui l’obsède, tout en s’abstenant de ses compulsions. Pendant ce processus, l’intéressé apprend à faire face à son anxiété jusqu’à ce qu’il finisse par ne plus y succomber du tout.
  4. Suggérez à votre proche de prendre des médicaments. Les médicaments utilisés pour traiter le TOC comprennent plusieurs types d’antidépresseurs comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine qui peuvent aider à augmenter la quantité de sérotonine dans le cerveau afin de réduire l’anxiété.

Reconnaitre le TOC

  1. Recherchez les symptômes des TOC. Les troubles émotionnels compulsifs se manifestent dans les pensées, et ces dernières se traduisent à travers le comportement de la personne. Si vous suspectez une personne à qui vous tenez d’avoir un TOC, cherchez les signes suivants :
    • un comportement qui consiste à s’isoler pendant beaucoup de temps tout seul (dans la salle de bain, pour s’habiller, pour faire des exercices de maison, etc.)
    • des comportements répétitifs
    • le fait de porter soi-même de façon continue un jugement, le besoin excessif d’être rassurer
    • le déploiement de gros efforts pour de petites tâches
    • le manque de ponctualité continu
    • le fait de se préoccuper de plus en plus des choses sans importance et des détails
    • des réactions extrêmes et inutiles pour de petites choses
    • une incapacité à bien dormir
    • une attitude à veiller tard pour accomplir des tâches
    • un autre changement important dans les habitudes alimentaires
    • une irritabilité ou une indécision accrue.
  2. Comprenez ce que c’est qu’une obsession. Une personne peut développer des obsessions sur la peur d’être contaminée, la peur d’être blessée par une autre personne, la peur d’être persécutée par Dieu ou par d’autres autorités religieuses en raison de certaines pensées d’images proscrites comme des images érotiques ou des pensées qui seraient blasphématoires. La peur est ce qui provoque le TOC. Même si la peur est improbable, les gens souffrant de troubles émotionnels compulsifs sont tout de même très effrayés.
    • Cette peur crée l’anxiété, laquelle peut conduire aux compulsions, et la personne souffrant de troubles émotionnels compulsifs utilise ces compulsions comme un moyen de calmer ou de contrôler son anxiété causée par son obsession.
  3. Comprenez ce que c’est qu’une compulsion. Les compulsions sont généralement des actes ou des attitudes comme le fait de faire une prière donnée à un certain nombre de fois, de contrôler la poêle de façon répétitive ou encore de contrôler les serrures de la maison à un certain nombre de fois.
  4. Découvrez les différents types de TOC. Pour la plupart d’entre nous, lorsque nous pensons à cette maladie, nous pensons immédiatement à ceux qui se lavent les mains 30 fois avant de quitter la salle de bain ou ceux qui allument et éteignent la lampe exactement 17 fois avant d’aller au lit. En fait, les TOC se présentent de plusieurs façons différentes.
    • Les gens qui se lavent constamment les mains ont peur de la contamination et se lavent fréquemment les mains.
    • Les personnes qui contrôlent les choses de façon répétitive (éteindre le four, fermer la porte, etc.) ont tendance à voir les objets usuels comme des choses pouvant blesser ou être dangereuses.
    • Les personnes qui nourrissent un grand sentiment de doute ou de péché pourraient penser que de terribles choses se produiront et qu’elles seront punies.
    • Les personnes qui sont obsédées de l’ordre et de la symétrie ont souvent des superstitions sur les nombres, les couleurs ou la disposition.
    • Les gens qui ont tendance à conserver les choses ont peur que quelque chose de mauvais n’arrive s’ils se débarrassent même de la moindre chose. Toutes les choses allant des ordures aux anciens reçus sont conservées.

Conseils

  • Soyez patient avec votre proche. Apportez-lui du soutien, mais gardez à l’esprit que vous ne devez pas lui permettre de continuer à développer de nouveaux « rituels » en ayant la même routine quotidienne. Aidez-le à devenir plus indépendant, et montrez-lui qu’il peut changer.
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